Anti-rép / Caisse de soutien aux gilets jaunes

Caisse de soutien aux gilets jaunes !

Le collectif universitaire contre les violences policières a créé une caisse de soutien aux gilets jaunes.

Le lien de la caisse de soutien : https://frama.link/soutienGJ

Le communiqué du collectif :

En mars dernier, plus de 450 universitaires signaient notre appel « Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir ». Nous y dénoncions l’inflation répressive du gouvernement envers le mouvement des gilets jaunes.

Aujourd’hui, non seulement les violences policières n’ont absolument pas cessé et les mesures liberticides ont toutes été adoptées (unité « anti-casseurs », « visage masqué » considéré comme délit, marquage chimique des manifestant.es, etc.) mais les manifestant.es se retrouvent confronté.es à une autre forme de répression, aussi arbitraire et systématique : celle de l’administration judiciaire. En effet, le nombre des procès est en augmentation constante depuis quelques mois et les condamnations à de la prison ferme sont de moins en moins rares. Qu’ils débouchent ou non sur des condamnations, ces procès sont couteux et jouent un rôle dans le découragement d’aller manifester.

On sait de longues dates que les systèmes policiers et judiciaires renforcent les inégalités, mettant souvent les plus pauvres, les plus précaires et les plus discriminé.es en prison. Il parait donc primordial de jouer plus que jamais la carte de la solidarité comme mode de résistance à la répression tous azimuts du gouvernement.

Partout des collectifs d’autodéfense juridique se montent pour informer les manifestant.es sur leurs droits, pour soutenir les militant.es arrêté.es et rémunérer les avocat.es qui les défendent. Or, à l’heure où nous écrivons la plupart des caisses locales de ces collectifs sont vides alors que le nombre de procès augmente et augmentera très certainement à l’avenir. Par cette cagnotte, le collectif universitaire contre les violences policières entend recueillir des fonds afin de soutenir ces collectifs qui participent à la défense de nos droits.

Nous comptons sur votre générosité. Les fonds seront par la suite répartis équitablement entre les collectifs locaux.

LE COLLECTIF UNIVERSITAIRE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES

Lien d’origine si le raccourci ne marche pas : https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-liberte/formulaires/1?fbclid=IwAR3h6ISGz5cjFsL7Eau7p1oUisp9v9EMJwvBtjfIBirdWTsasNxLKa-DiSE

 

Présentation du Claj

Qu’est-ce que le CLAJ ?

Le Collectif lillois d’autodéfense juridique (CLAJ) a été créé en 2016, au moment où la lutte contre la loi Travail s’est confrontée à une forte répression. Au vu du nombre d’arrestations et du niveau de violences policières, il a semblé nécessaire d’organiser l’autodéfense juridique pour se défendre collectivement, au même titre que les street medics se sont constitués pour soigner les blessé-es : ce n’est pas une association de professionnel-les, ni une œuvre de charité, un prestataire de services ou une hot-line pour les temps de manifs, mais un collectif d’autosupport qui pose l’autodéfense juridique comme un outil de lutte, comme un outil pour les luttes d’émancipation. Nous ne sommes pas juristes ou avocat-es, cela ne nous empêche pas de connaître nos droits et les pratiques de la police, et surtout de vouloir que chacun-e puisse se défendre au mieux.

Autonome des syndicats et des partis, le CLAJ part d’une idée simple : la solidarité est une arme. C’est en étant ensemble qu’on peut se défendre, aussi bien face à la police que devant les magistrats. On ne peut pas penser la lutte efficiente contre le capitalisme sans penser la répression et il est important collectivement de ne pas laisser seul-es celles et ceux qui sont tombé-es dans ses griffes. L’autodéfense juridique collective consiste en premier lieu à partager les connaissances juridiques de base nécessaires lorsqu’on risque d’être confronté-e à la répression. Le CLAJ diffuse donc des infos juridiques via des feuilles d’informations sur les droits et les pratiques face à la police et face à la justice, et organise ponctuellement des formations. Par ailleurs, il met en contact les inculpé-es qui le sollicitent avec des avocat-es de confiance. A travers l’échange d’informations, d’expériences, de conseils, de contacts d’avocats, le CLAJ encourage à ce que chacun-e s’investisse sur ces questions pour qu’il n’y ait personne qui se retrouve seul-e face à la justice.

Assumer collectivement les risques de répression, c’est être présent-es durant la préparation des procès et lors des procès, et c’est aussi assurer financièrement la défense. Une caisse de solidarité existe pour régler un certain nombre de frais de justice. Elle est alimentée par des dons manuels notamment lors de collectes et de divers événements de soutien comme des buvettes, des concerts…

Faire de l’autodéfense juridique collective, c’est aussi nourrir une contestation contre l’institution judiciaire et remettre en évidence le caractère politique de la justice. Il ne faut pas traîner longtemps dans les tribunaux pour constater qu’ils produisent une justice de classe, dans le sens où très majoritairement ceux qui passent à la barre sont les plus pauvres, et surtout dans le sens où les tribunaux sont là pour faire perdurer un système qui produit inégalités et pauvreté. Face à un ordre social qui produit de l’injustice et une justice qui n’en produit pas moins, face à la puissance économique, médiatique et policière qui vise à faire perdurer l’ordre social, nous voyons que le combat n’est pas à armes égales.

De ce fait, nous ne nous autorisons pas à juger les moyens de lutte employés et défendons tous-tes les partisan-es de l’émancipation, sans distinction par exemple entre bons et mauvais manifestants : nous n’alimenterons pas le mythe médiatique du casseur. Le CLAJ s’engage sur des bases de solidarité et donc de non-dissociation. Il accompagne les inculpé-es non pas en fonction des faits qui leur sont reprochés mais en fonction de leur ligne de défense : une défense fondée sur la dénonciation d’autres personnes ou sur une désolidarisation à l’égard du mouvement social auquel ils ont été reliés ne peut être une stratégie collectivement acceptable.

Si vous avez des ennuis avec la justice, si vous avez subi des violences de la part de la police, si l’un de vos proches a été arrêté, on vous invite à nous contacter et on essaiera de vous accompagner au mieux :

claj@riseup.net / 0773485926

Le CLAJ

Anti-Rép : Appel à Témoin

Depuis plusieurs semaines, des témoignages concordent pour affirmer des cas d’obstructions par la Police au droit de voir l’avocat de son choix durant la garde à vue.  (Nous vous conseillons de demander Muriel Ruef, à la tête d’un groupe d’avocat.es militant.es et volontaires pour nous défendre – voir article ici)

La Police trouve et invente différents prétextes pour empêcher les personnes arrétées d’avoir accès à cette avocate. Il s’agit d’un cas très grave d’obstruction à la défense.

Si vous avez été victime de ce genre de manoeuvre, contactez le CLAJ (collectif lillois d’autodéfense juridique) :

claj@riseup.net ou 0773485926 (Attention à ne pas donner d’informations comprettantes au téléphone ou par mail)